L'ANDRA est
condamnée par le TGI de Bar-le-Duc !
Les travaux de CIGÉO sont stoppés !
Un rappel à l’ordre
cinglant et historique pour l’ANDRA, faisant suite
à deux mois de mobilisation sur le terrain
Le tribunal de
grande instance de Bar-le-Duc vient de donner raison
aux huit associations et aux quatre habitants de
Mandres-en-Barrois qui, dans un référé déposé le 25
juillet, exigeaient l’arrêt des travaux effectués
par l’Agence pour la gestion des déchets radioactifs
(ANDRA) dans le Bois Lejuc, en vue de la
construction de CIGÉO, ce projet de centre de
stockage en profondeur des déchets radioactifs les
plus dangereux. Ces travaux sont bien illégaux :
l’ANDRA doit les suspendre et est condamnée à la
remise en état du site.
Pour rappel, 7 hectares de feuillus avaient
déjà été détruits, dont des chênes quasi centenaires,
le sol avait été arraché et recouvert de gravier et
l’édification d’un mur de 2m de haut et 3 km de long
avait commencé, alors même que l’ANDRA ne disposait
pas des autorisations nécessaires auprès des autorités
compétentes et n’avait même pas envisagé qu’une étude
d’impact puisse être nécessaire ! Lors de l’audience,
qui s’était tenue le jeudi 28 juillet, l’ANDRA s’était
surpassée dans la mauvaise foi et les contradictions :
tout en reconnaissant effectuer ces travaux dans la
perspective de la construction de CIGÉO, elle
prétendait n’effectuer que des travaux destinés à une
gestion durable de la ressource forestière du Bois
Lejuc ! Par ailleurs, arrivée en cours d’audience,
l’ANDRA a sorti un pitoyable lapin de son chapeau, un
arrêté municipal daté du jour même, signé du maire de
Mandres-en-Barrois et autorisant les travaux de
construction du mur commencés illégalement depuis
plusieurs semaines !
Rendu le 1er août à 14h,
le délibéré du tribunal est formel : il ordonne la
suspension des travaux de défrichement jusqu’à ce que
l’ANDRA obtienne une autorisation (sous astreinte
provisoire de 10 000 euros par are nouvellement
défriché). Il enjoint de même à la remise en état des
lieux sauf autorisation obtenue par l’ANDRA dans un
délai de 6 mois.
D’après la
décision du tribunal "cette remise en état des
lieux doit être entendue comme une restitution de
l’état boisé de l’ensemble des parcelles défrichées,
nécessitant la suppression du géotextile, de
l’empierrement et de la clôture en murs de béton – au
vue de l’importance de son emprise – et la
replantation dans le respect du plan d’aménagement
forestier du bois Lejuc arrêté par l’Office National
des Forêts pour 2007-2018".
Travaux illégaux, embauche
de mercenaires pour « protéger » le mur : les
manoeuvres et manipulations de l’Andra pour imposer
CIGÉO sont maintenant exposées au grand jour. Cette
décision marque également le bien-fondé et la
légitimité de la mobilisation de plusieurs centaines
de personnes et des habitants qui s’opposaient depuis
plusieurs semaines aux travaux de l’ANDRA.
Les
associations, habitants et opposant-e-s à CIGÉO se
réjouissent de cette décision historique du tribunal
et ne comptent pas en rester là. D’autres recours et
actions sont en préparation pour enfin rendre le
Bois Lejuc aux habitants de Mandres-en-Barrois et
donner un coup d’arrêt au projet CIGÉO. Un nouveau temps
fort de manifestation est prévu du 13 au 15
août 2016.
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